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L’ABC des placements pour les médecins

En matière de placements, les médecins ont des besoins bien précis. Voici donc ce qu’il faut savoir quand on est médecin.


En matière de placements, les médecins ont des besoins bien précis. Bon nombre n’ont pas de régime de retraite1 et doivent donc épargner eux-mêmes pour leur après-carrière. Et comme ils débutent leur carrière plus tard que les autres Canadiennes et Canadiens en raison de leur longue formation, ils ont moins de temps pour épargner et placer leur argent. Qui plus est, la plupart des médecins sont extrêmement occupés et en connaissent peu sur le sujet. Après tout, ce n’est pas en faculté de médecine qu’on apprend à gérer ses finances!

Alors, par où commencer.

Voici le b.a.-ba des placements pour les médecins.

Pour commencer

1. Payer vos dettes ou faire des placements?

Les médecins devraient-ils payer leurs dettes le plus rapidement possible ou se contenter des versements minimaux afin de commencer à effectuer des placements.

Pour celles et ceux qui ont la chance de commencer leur carrière en ne traînant pas trop de dettes, l’équilibre entre les deux – diminuer graduellement sa dette tout en faisant des placements et en mettant de l’argent de côté pour les urgences – est un choix raisonnable. Si vous donnez la priorité à vos dettes, vous n’investirez pas, et comme les médecins commencent leur carrière plus tard que la moyenne, vous aurez peut-être à retarder le moment de votre retraite.

Avant d’investir sérieusement, les diplômés lourdement endettés devraient s’affairer à réduire leurs dettes, particulièrement celles à taux d’intérêt élevé et celles dont les frais d’intérêt ne sont pas déductibles.

2. Investir dans un REER, un CELI ou votre société?

Généralement, les personnes au revenu élevé et dont la carrière est bien entamée préfèrent investir dans un régime enregistré d’épargne-retraite (REER) plutôt que dans un compte d’épargne libre d’impôt (CELI) ou un compte non enregistré. Pourquoi? Parce que les cotisations versées à un REER sont déductibles et permettent de profiter d’un taux d’imposition plus bas.

En début de carrière, toutefois, vous feriez mieux d’y aller avec un CELI. Plus tard, lors de vos années les plus lucratives, changez de stratégie et versez la cotisation maximale à votre REER. Pensez aussi à tirer profit des droits de cotisation inutilisés de vos premières années de carrière.

Mais les médecins peuvent aussi se constituer en société, ce qui leur offre plus d’occasions de placements et d’avantages en matière de planification fiscale. Ils peuvent se verser un salaire, des dividendes ou un mélange des deux et investir le reste de leurs gains dans leur société pour bénéficier d’un traitement fiscal favorable.

C’est bien tout ça, mais ça complique encore plus les options de placement. Un médecin en société doit-il investir dans son CELI, son REER ou sa société? Son choix pourrait jouer sur sa décision de se verser un salaire ou des dividendes : un salaire, contrairement à des dividendes, lui permettrait d’accumuler des droits de cotisation à un REER. L’option à privilégier dépend de la situation de chacun.

Gérer vos placements

1. Faire appel à des services-conseils ou tout faire vous-même?

Être médecin, c’est stressant et exigeant. Avez-vous le temps et les connaissances nécessaires pour gérer vos placements ou devriez-vous retenir les services d’une conseillère financière ou d’un conseiller financier.

L’approche autonome peut vous aider à en savoir plus sur les placements tôt dans votre carrière, quand l’enjeu est moindre. Les jeunes médecins ont assez de temps (et de revenus potentiels) pour se relever d’un mauvais placement coûteux.

Il ne fait pas de doute que les placements autogérés vous font économiser des frais de gestion, mais attention : ce que vous gagnez en argent, vous le perdez en temps.

Faire rapidement appel à un conseiller ou une conseillère a ses avantages. Il ou elle vous aidera à développer de bonnes habitudes financières, à établir une feuille de route pour l’avenir et à tirer profit des intérêts composés. Les services qu’offrent les conseillers financiers vont bien au-delà du plan de placement. Ils peuvent vous aider à prioriser vos objectifs financiers, à déterminer si la constitution en société (aussi appelée incorporation) est un bon choix, à choisir les assurances appropriées pour votre famille et vous, et à commencer à planifier votre retraite.

À mesure que vous avancerez dans votre carrière, vous aurez plus d’actifs et vos besoins financiers seront plus complexes. À ce stade, vous devez absolument travailler avec une conseillère ou un conseiller pour gérer vos placements, mettre en œuvre des stratégies de planification fiscale intelligentes, atténuer les risques et planifier votre retraite.

2. Déterminer le niveau de risque de votre portefeuille

Les médecins ont des revenus potentiels élevés et ils sont moins touchés par les soubresauts économiques que les la plupart des autres travailleurs. Cet état de fait peut influencer la composition des actifs de votre portefeuille. Mais vous devez aussi tenir compte de votre tolérance au risque. Les médecins à revenu élevé qui ont 30 ans de carrière devant eux n’hésiteront peut-être pas à placer entre 80 et 100 % de leur épargne dans des actions, mais celles et ceux qui sont réticents au risque préféreront investir de façon plus prudente, par exemple dans un portefeuille équilibré qui met l’accent sur les placements plus sûrs et les liquidités.

Mettre le tout en place

1. Prioriser vos objectifs

Rembourser ses dettes, acheter une maison, partir en vacances, épargner pour la retraite? Atteindre ses objectifs financiers, c’est faire des compromis et trouver un juste équilibre entre le court et le long terme. Pour les médecins en début de carrière, ça veut dire établir un plan de remboursement de dette réaliste qui laisse assez de liquidités pour des économies à court terme et pour des placements.

Vous pourrez à tout moment faire appel à une conseillère financière ou un conseiller financier, qui se penchera sur ces questions importantes avec vous et vous aidera à faire le tri dans vos priorités, à choisir les bonnes assurances et à décider d’opter ou non pour la constitution en société.

Une approche sensée en matière de placements serait de s’en tenir à un portefeuille à faible coût, diversifié à l’échelle mondiale et pas trop risqué. Évitez la dernière tendance.

2. Viser un âge de retraite raisonnable

Quand on commence à exercer la médecine, la retraite peut sembler bien loin. Or, connaître le moment de votre retraite vous aidera à prendre des décisions dans le présent, comme les montants à mettre de côté, la rapidité avec laquelle vous rembourserez vos dettes, le moment où vous achèterez une maison et combien vous pourrez dépenser chaque année pour profiter de la vie pendant votre carrière.

Cela vous aidera aussi à choisir la composition de vos actifs en déterminant le rendement dont vous avez besoin pour prendre votre retraite à un âge donné tout en ayant assez d’argent pour continuer à profiter de votre mode de vie.

3. Votre régime de revenu de retraite

Lorsque vous serez à la retraite, vous dépendrez d’autres sources de revenus. À moins que vous ne profitiez d’une rente, vos revenus proviendront essentiellement de votre bas de laine. Vous devrez alors vous poser des questions comme celles-ci : Devrais-je changer la composition de mes actifs? Dans quel placement devrais-je d’abord puiser? Combien puis-je dépenser par année sans crainte?

Voilà pourquoi les médecins, plus que les membres de presque toutes les autres professions, ont intérêt à travailler étroitement avec un conseiller pour assembler les morceaux de ce casse-tête. Parlez à une conseillère ou un conseiller MD* pour choisir les options qui vous conviennent le mieux.

1 Cette situation est cependant en voie de changer. Gestion financière MD inc. (MD) et la Banque Scotia développent actuellement Medicus, un régime de retraite conçu à l’intention précise des médecins canadiens exerçant en société afin de combler ce besoin.

* « Conseiller MD » désigne un conseiller financier de Gestion MD limitée (au Québec, un conseiller en placement) ou un gestionnaire de portefeuille de Conseils en placement privés MD.

L’information ci-dessus ne doit pas être interprétée comme des conseils professionnels en placements ou d’ordre financier, fiscal, juridique, comptable ou de nature similaire applicables en contexte canadien ou étranger, et elle ne saurait en aucun cas remplacer les conseils d’un fiscaliste, d’un comptable ou d’un conseiller juridique indépendant.


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