- Brève description du REER et du CELI
- Utilisation de chaque type de compte
- Plafonds de cotisation
Imaginez que votre revenu ne soit pas imposé. Ou encore, que vos achats ne soient pas taxés. Eh bien, avec les régimes enregistrés d’épargne-retraite (REER) et les comptes d’épargne libre d’impôt (CELI), vous n’avez pas à payer d’impôt sur les revenus de placement. En plus, les cotisations aux REER sont déductibles d’impôt.
Alors, devriez-vous cotiser à un REER ou à un CELI? En vérité, il n’existe pas de réponse toute faite à cette question, puisque les deux options peuvent accroître votre épargne et diminuer votre impôt.
Quiconque détient un numéro d’assistance sociale (NAS) et produit une déclaration de revenus au Canada peut ouvrir un REER et y cotiser, pourvu que cette personne ait gagné un revenu dans une année antérieure et qu’elle ait accumulé des droits de cotisation.
Quant au CELI, toute personne de 18 ans ou plus qui détient un NAS peut en ouvrir un. Dans ce cas, il n’est pas nécessaire d’avoir gagné un revenu pour y cotiser, mais il y a un plafond annuel de cotisation à respecter.
Que vous cotisiez à un REER, à un CELI ou aux deux, vous pouvez en maximiser les avantages en employant des stratégies qui différeront selon l’étape de vie et de carrière où vous vous trouvez. Un conseiller MD* saura vous aider à choisir la meilleure stratégie pour vous.
REER et CELI : quelques points communs
Le REER et le CELI sont tous deux des comptes de placement enregistrés auprès de l’Agence du revenu du Canada (ARC) qui offrent certains avantages fiscaux visant à inciter les contribuables à épargner davantage.
Vous pouvez épargner beaucoup. Les comptes REER et CELI sont assortis d’un plafond de cotisation, établi chaque année.
- Dans le cas du CELI, ce plafond est le même pour tous les contribuables et s’élève à 6 000 $ pour 2022. Cependant, vos droits de cotisation s’accumulent depuis 2009 (pour chaque année où vous y étiez admissible). Si vous n’avez jamais cotisé au CELI, vous pourriez ainsi y déposer jusqu’à 81 500 $ en 2022.
- Dans le cas du REER, les droits de cotisation sont établis pour chaque personne, en fonction du revenu gagné et d’autres facteurs. Pour 2022, ces droits correspondent généralement à 18 % du revenu gagné l’année précédente, jusqu’à concurrence de 29 210 $. Tout comme pour le CELI, les droits de cotisation inutilisés des années antérieures sont reportés. Consultez votre dernier avis de cotisation de l’ARC pour connaître votre plafond de cotisation au REER.
Vous pouvez y cotiser en tout temps. Si vous n’êtes pas en mesure de cotiser à un REER ou à un CELI cette année, vous pourrez vous « rattraper » plus tard, lorsque vos revenus augmenteront. Comme nous venons de le mentionner, les droits de cotisation non utilisés sont reportés aux années ultérieures.
Vous avez le choix entre divers types de placement. REER ou CELI, vous pouvez investir dans une variété de placements admissibles (actions, fonds communs de placement, fonds négociés en bourse, dépôts à terme, etc.). En revanche, certains types de placements conviennent mieux au REER et au CELI que d’autres. Consultez un conseiller financier avant d’investir.
Vous pouvez diminuer votre impôt. Ces deux types de comptes sont avantageux d’un point de vue fiscal, mais pour des raisons bien différentes. Ils se distinguent principalement par la façon dont les cotisations et les retraits sont traités.
REER : épargnez maintenant, payez de l’impôt plus tard
Les cotisations sont déductibles d’impôt. Le montant de vos cotisations est déductible du revenu gagné (jusqu’à concurrence de vos droits non utilisés) l’année où vous décidez de l’inclure dans votre déclaration de revenus. Cette déduction pourrait même vous donner droit à un remboursement d’impôt.
Vos placements sont à l’abri de l’impôt jusqu’au moment de leur retrait. Tant que votre argent demeure dans un compte REER, vos placements fructifient à l’abri de l’impôt. Par contre, les montants retirés d’un REER sont considérés comme des revenus avant impôt et sont par conséquent imposables. Donc, tôt ou tard, vous devrez payer de l’impôt. Toutefois, si vous attendez la retraite pour retirer votre argent, votre facture fiscale sera moindre, car votre revenu se situera probablement dans une fourchette d’imposition inférieure.
Vous pouvez puiser dans vos REER pour payer une mise de fonds ou financer des études. Il est permis de retirer, à des fins précises, certains montants d’un REER sans payer d’impôt – à condition de les rembourser plus tard. En effet, le gouvernement du Canada vous permet de retirer jusqu’à 35 000 $ pour payer la mise de fonds sur une première maison dans le cadre du Régime d’accession à la propriété, ou jusqu’à 20 000 $ pour financer vos études à temps plein ou celles de votre conjoint dans le cadre du Régime d’encouragement à l’éducation permanente.
Vous pouvez effectuer un retrait (et payer de l’impôt) une année où c’est fiscalement avantageux pour vous. Même si le REER a été créé pour aider les contribuables à épargner pour la retraite, il pourrait être utile d’en retirer des fonds à un moment où vous accusez une baisse de revenus temporaire, par exemple pendant un congé parental ou un congé de bénévolat, car vous vous trouverez alors dans une fourchette d’imposition inférieure. Il n’est toutefois pas possible d’y reverser les montants retirés, comme c’est le cas pour le CELI.
Vous pouvez utiliser un REER au profit du conjoint pour fractionner votre revenu. Si vous gagnez plus que votre conjoint, vous pouvez cotiser à un REER de conjoint établi à son nom. Il ou elle retirera les fonds à la retraite, mais vous pourrez déduire la cotisation de votre revenu dès maintenant. Apprenez-en plus sur le fractionnement du revenu.
CELI : faites fructifier vos placements à l’abri de l’impôt
Les cotisations ne sont pas déductibles d’impôt. Contrairement aux cotisations REER, les cotisations au CELI ne donnent pas droit à une déduction fiscale (ni à un éventuel remboursement d’impôt).
Tout ce que rapportent vos placements reste dans vos poches. Vous ne pouvez pas utiliser le CELI pour réduire l’impôt à payer, puisque l’argent que vous y versez représente des dollars après impôt. Toutefois, tous les revenus de placement vous reviennent. En effet, vous n’aurez pas à payer d’impôt sur le revenu d’intérêt, les dividendes, ni les gains en capital.**
Les retraits ne sont pas imposables. Vous pouvez retirer des fonds à votre guise sans jamais payer d’impôt ni de pénalité. L’argent généré par votre CELI n’est pas considéré comme un revenu et n’est pas assujetti à l’impôt. De plus, les retraits n’ont aucune incidence sur les prestations d’assurance-emploi, de la Sécurité de la vieillesse et du Supplément de revenu garanti auxquelles vous avez droit.
Vous pouvez y reverser les montants retirés. Si vous retirez des fonds de votre CELI, vous pouvez y reverser ce même montant à une date ultérieure. Tout montant retiré s’ajoute à vos droits de cotisation pour l’année suivante.
Petit conseil fiscal : commencez à épargner tôt
Que vous cotisiez à un REER, à un CELI ou aux deux, vous profitez du rendement composé. Vous obtenez un rendement sur votre argent, qui fructifie plus rapidement puisque les intérêts génèrent des intérêts – surtout quand vous ne payez pas d’impôt sur ledit rendement chaque année.
ASTUCE: Utilisez la calculatrice de croissance composée de Gestion financière MD pour voir à quel point votre argent peut fructifier.
Vous pouvez recourir au REER et au CELI pour accroître l’efficacité de votre planification financière à long terme. Le montant optimal de vos cotisations à ces deux types de comptes pourrait changer d’année en année, en fonction de votre situation familiale et professionnelle du moment. Si votre situation financière ne vous permet pas de cotiser à la fois au REER et au CELI, vous vous demandez peut-être quel devrait être votre plan d’action. Voici deux possibilités à envisager :
Cotisez à votre CELI maintenant; vous vous occuperez de votre REER plus tard. Par exemple, en début de carrière, alors que votre salaire est à son plus bas, vous pourriez placer toute votre épargne dans un CELI. Lorsque vous commencerez à gagner beaucoup plus, il sera toujours temps de verser le maximum admissible à votre REER. Comme vous serez passé à une fourchette d’imposition supérieure, la déduction fiscale sera plus avantageuse.
Payez vos dettes ou faites fructifier votre épargne grâce à vos remboursements d’impôt. Si vous choisissez de cotiser à un REER, songez à utiliser tout remboursement d’impôt pour payer vos dettes ou effectuer un versement dans votre CELI. Vous étalerez ainsi les avantages fiscaux dans le temps.
Planifiez pour payer moins d’impôt
L’essentiel, c’est de planifier et de vous doter d’une stratégie qui vous permette de payer moins d’impôt et de bâtir votre actif à toutes les étapes de votre carrière. Cette année, le plus sensé pour votre ménage pourrait être d’investir dans un REER, un CELI, ni l’un ni l’autre ou les deux.
Gestion financière MD peut vous aider à trouver la meilleure stratégie pour atteindre vos objectifs financiers et ceux de votre famille. Demandez à un conseiller MD* d’examiner votre plan financier ou d’en dresser un avec vous et, au besoin, de vous recommander des moyens de planifier vos cotisations REER ou CELI pour réduire votre facture fiscale.
* « Conseiller MD » désigne un conseiller financier de Gestion MD limitée (au Québec, un conseiller en placement) ou un gestionnaire de portefeuille de Conseils en placement privés MD.
** Il est possible que des gouvernements étrangers appliquent des retenues d’impôt. Par exemple, l’Internal Revenue Service (IRS) applique une retenue d’impôt sur les dividendes versés aux résidents canadiens qui détiennent des parts de sociétés américaines.
L’information ci-dessus ne doit pas être interprétée comme des conseils professionnels en placements ou d’ordre financier, fiscal, juridique, comptable ou de nature similaire applicables en contexte canadien ou étranger, et elle ne saurait en aucun cas remplacer les conseils d’un fiscaliste, d’un comptable ou d’un conseiller juridique indépendant.
