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Mise à jour : positionnement des portefeuilles dans les conditions actuelles

Une iconographie démontrant six diffèrent types de graphiques.

À juste titre, il a beaucoup été question récemment des risques que courent nos médecins et autres professionnels de la santé qui luttent contre le coronavirus (COVID-19). Afin d’atténuer quelque peu l’incertitude ambiante, nous avons cru bon de vous informer des mesures prises pour gérer vos portefeuilles pendant l’épidémie.

La débandade mondiale des marchés boursiers suscite, comme on pouvait s’y attendre, beaucoup d’inquiétude. Nous vous invitons à nous laisser la gérer. Nous vous sommes reconnaissants de votre confiance et nous ne prenons pas à la légère la responsabilité de gérer votre argent si durement gagné.

Nous avons pris un certain nombre de mesures pour vous.

Dans le présent billet, je vais tenter d’expliquer l’effet des vents contraires actuels sur les marchés financiers et quelques-unes des mesures prises pour rendre vos portefeuilles plus résilients en cette période tumultueuse.

Incertitude boursière et propagation de la COVID-19

Depuis le 19 février, les mauvaises nouvelles s’accumulent, d’où une chute brutale sans précédent des indices boursiers. Le rendement des titres à revenu fixe a aussi été négatif, mais la baisse a somme toute été plus modérée. Les obligations ont quand même joué leur rôle et atténué la volatilité globale des portefeuilles en résistant mieux que les actions au mouvement général.

Avant cette baisse subite, le cycle économique mondial semblait vouloir se stabiliser et nous nous étions donc positionnés en fonction d’une croissance économique en accélération. Nous avions ajouté des actions un peu plus risquées, mais pas suffisamment pour compromettre vos objectifs financiers dans l’éventualité d’un effondrement. Depuis, nous sommes revenus très rapidement à des positions plus défensives pour nos fonds et portefeuilles.

S’adapter aux conditions

À la fin de 2019, les actions étaient légèrement surpondérées dans l’ensemble de nos portefeuilles. Nous avons depuis réduit leur poids relatif qui est en ce moment plus de 7 % sous celui de l’indice de référence dans un de nos portefeuilles équilibrés. La répartition stratégique de l’actif à long terme dans ce portefeuille est normalement de 63 % d’actions et de 37 % de titres à revenu fixe et de liquidités.

Cette sous-pondération ressemble à la position que nous avions adoptée pendant la crise financière de 2008-2009, avec comme cible une diminution globale de 10 % de la proportion d’actions (nous avions ainsi réussi à protéger avec succès la valeur détenue par nos clients dans les portefeuilles gérés). Il convient de souligner que la plupart des membres de l’équipe qui ont appliqué cette décision à l’époque sont encore derrière nos décisions de gestion active récentes.

Ces décisions n’ont pas été prises dans la précipitation. Elles ont été rapides certes, mais réfléchies, pour nous amener au positionnement actuel en nous appuyant sur les données les plus à jour. Depuis la fin de février, nous posons des gestes concrets pour mettre votre portefeuille à l’abri et le positionner pour qu’il puisse résister à une récession mondiale.

Nous avons considérablement réduit l’exposition de nos portefeuilles aux marchés boursiers en augmentant la proportion de liquidités et d’obligations. Dans certains de nos fonds d’actions, nous avons majoré nos positions liquides. Dans d’autres, nous avons majoré nos positions dans le secteur plus stable des produits de consommation courante. Nous avons notamment gonflé notre position dans Costco Wholesale Corporation, une entreprise qui maintiendra vraisemblablement sa valeur, même en phase baissière.

Si vous désirez prendre connaissance de nos mises à jour antérieures, voici des liens vers quelques‑uns des billets publiés précédemment :

Depuis la publication de ces mises à jour, nous avons réévalué la totalité des fonds gérés activement pour tenter de prédire leur comportement possible dans le contexte de nouvelles baisses des marchés. Lorsque nous n’étions pas convaincus que notre stratégie à long terme permettrait de préserver le capital, nous avons modifié notre positionnement dans l’espoir d’obtenir un rendement supérieur dans un contexte de baisse. Dans l’ensemble, nous pensons avoir repositionné de manière plus défensive que la normale nos fonds en gestion active, y compris nos fonds liquides non traditionnels.

Analyse des signes

Nous nous attendons à la mise en œuvre de nouvelles politiques publiques importantes en réaction à la situation actuelle. Des efforts sont déjà en cours. Partout dans le monde, les politiques monétaires et budgétaires (des banques centrales et gouvernements) soutiennent l’économie avec vigueur.

Les prix du pétrole demeurent toutefois incertains. Les pays membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) n’ont en effet pas réussi à conclure d’entente sur une baisse de production éventuelle avec les producteurs russes. Dès avril, la production de l’Arabie saoudite et d’autres pays de l’OPEP ne sera plus plafonnée. La Russie et l’Arabie saoudite ont indiqué de part et d’autre leur intention de majorer leur production et de réduire leurs prix au cours du prochain mois.

Nos études montrent un affaiblissement des conditions sur les marchés du crédit et du financement bancaire, malgré les mesures énergiques de la Réserve fédérale et d’autres banques centrales afin de soutenir la liquidité.

De plus, les statistiques économiques chinoises montrent que l’impact initial des politiques publiques extrêmes décrétées dans ce pays est plus marqué que prévu : les ventes au détail et la production industrielle se sont contractées beaucoup plus qu’on le pensait.

En conséquence, nous surveillons étroitement les indicateurs suivants :

  • les réactions politiques, notamment les mesures de stimulation monétaire et budgétaire, les interdictions de voyager et les restrictions douanières;
  • les données économiques et de marché à haute fréquence, notamment les différentiels de taux, les taux de rendement obligataires américains, les taux de change, les prix des produits de base, le sentiment des consommateurs, les indices PMI, le volume du tourisme et d’activités des grands transporteurs aériens et les incidences sur les chaînes d’approvisionnement;
  • les bénéfices des entreprises, le marché du travail, les prévisions du produit intérieur brut et les révisions apportées à ces prévisions.

Munis de ces données de base, nous évaluons actuellement le risque de récession, région par région. Nous analysons l’effet de chaque facteur sur les actions, les obligations et les devises. Comme toujours, nous analysons aussi avec prudence les risques et la répartition de nos portefeuilles, d’où notre décision de réduire le poids relatif cible des actions et d’accroître celui des titres à revenu fixe, plus sûrs, dans vos portefeuilles.

Un peu de positif?

Il faudra probablement beaucoup de temps avant que les mesures de stimulation de l’économie donnent des résultats durables pour les investisseurs, mais nous sommes convaincus qu’elles faciliteront la relance économique mondiale. Les mauvais jours ne dureront qu’un temps. Les titres reprendront leur valeur lorsque la peur de la COVID-19 s’estompera. Nos sous‑conseillers partenaires nous disent même que les liquidations aveugles récentes sur les marchés boursiers ont créé un certain nombre d’occasions d’acquérir des titres d’excellente qualité à des prix d’aubaine.

Voici d’ailleurs ce qu’ils en disent : « Nous avons agi résolument chaque fois que la raison de détenir un placement s’affaiblissait, mais nous avons aussi saisi les occasions qui s’offraient à nous de majorer nos positions existantes ou d’en acquérir de nouvelles tout en respectant nos très rigoureux critères de placement. »

Pendant que vous travaillez sans compter pour protéger et soigner les Canadiens partout au pays, nous ne négligeons aucun effort pour que vos placements vous permettent malgré tout d’atteindre vos objectifs financiers à long terme. Nous espérons que ce billet vous réconfortera un peu en ces temps difficiles. Comme toujours, nous réévaluerons constamment la situation et les perspectives qu’elle crée afin d’apporter toutes les modifications nécessaires, le cas échéant.

Si vous souhaitez discuter des événements en cours ou de votre portefeuille, ou si vous désirez simplement donner signe de vie, n’hésitez pas à communiquer avec votre conseiller MD*. Il sera ravi d’avoir de vos nouvelles.

* « Conseiller MD » désigne un conseiller financier de Gestion MD limitée (au Québec, un conseiller en placement).

À propos de l'auteur

Wesley Blight, CFA, CIM, FCSI, est gestionnaire de portefeuille au sein de l’équipe Gestion d'actifs 1832 S.E.C. Il est responsable des résultats des fonds communs et des fonds collectifs à revenu fixe et de type « équilibré ».

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