Contrairement à ce que certains avaient prévu, la répudiation du président Trump et la victoire écrasante des démocrates ne se sont pas concrétisés. En fait, la course aux 270 votes requis est tellement serrée qu’il faudra attendre le dépouillement du nombre record de votes par la poste (conséquence certaine de la menace pandémique) pour connaître le vainqueur.
Au moment d’écrire ces lignes, la carte électorale montre Joe Biden en avance, à 224 voix contre 213. La clé de l’élection est détenue par l’Arizona, la Géorgie, le Maine, le Michigan, le Nevada, la Caroline du Nord, la Pennsylvanie et le Wisconsin. Il faudra s’armer de patience, car le décompte final pourrait n’être annoncé que vendredi selon certains médias. Et encore, le suspense risque de se prolonger si le président Trump perd l’élection et décide de contester le résultat devant la Cour suprême des États-Unis.
Qu’est-ce que cela signifie pour vos portefeuilles?
Avant les élections, nous avons écrit que la reprise économique mondiale se poursuivrait probablement encore de 12 à 18 mois peu importe l’identité du nouveau locataire de la Maison-Blanche, à moins d’une désastreuse montée des cas de COVID-19 ou d’une autre catastrophe imprévisible. Dans l’attente du résultat final, nous restons de cet avis. En bout de ligne, l’issue électorale importe moins, car dans un gouvernement équilibré, les interventions politiques seront modérées (des changements radicaux semblent peu probables). .
Les politiques économiques mondiales continueront vraisemblablement de stimuler la reprise (taux d’intérêt ultrabas et dépenses budgétaires sans précédent), ce qui crée un environnement permettant aux actions de surpasser les titres à revenu fixe sur une période raisonnable. Nous demeurons prudemment positionnés en fonction de ce scénario et nous ne prévoyons aucun changement important à notre positionnement à court terme.
Dans l’attente du dénouement de l’élection américaine, il faut se rappeler qu’il s’agit là d’un unique événement (tout de même important). La vue d’ensemble à la base de notre thèse de placement est beaucoup plus vaste et va bien au-delà d’un seul pays et d’un seul événement. Notre stratégie tient compte d’une période beaucoup plus longue et de nombreuses autres variables (géopolitiques, économiques, sectorielles, et même d’une analyse de placements individuels, pour n’en nommer que quelques-unes).
Certes, nous nous attendons à ce que la volatilité persiste. À ce propos, il est intéressant de souligner que la volatilité actuelle est plus « normale » par rapport aux moyennes à long terme, surtout lorsqu’on la compare à la volatilité inhabituellement faible observée avant la pandémie.
En outre, les derniers développements en ce qui concerne la COVID-19 (à court terme, la reprise économique demeure plus un défi de santé publique que de politique gouvernementale) et l’incapacité des décideurs politiques aux États-Unis de s’entendre sur les détails du prochain programme de stimulation budgétaire (malheureusement, une diminution de l’aide offerte aux Américains est à prévoir à court terme) demeurent une source majeure d’incertitude non souhaitable.
Nous vous invitons à demeurer à l’affût, car nous analyserons de manière plus approfondie les résultats électoraux. Quand nous saurons qui deviendra président des États-Unis le 20 janvier 2021, nous reviendrons plus en détail sur la suite probable des choses dans l’immédiat et à plus long terme.
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