La Banque du Canada réduit ses achats d’obligations et revoit à la hausse ses prévisions de croissance
La Banque du Canada entrevoit un avenir plus radieux pour l’économie canadienne dans les prochains mois. Invoquant une croissance plus forte que prévu, la Banque envisage maintenant la possibilité d’une majoration des taux d’intérêt en 2022 plutôt qu’en 2023. Elle ajustera aussi ses achats d’obligations du gouvernement en réduisant sa cible hebdomadaire de 4 à 3 milliards de dollars dès lundi.
Hausse possible des taux devancée
La Banque a maintenu le taux cible du financement à un jour à 0,25 %, mais entrevoit avec plus d’optimisme les perspectives économiques du Canada : elle prévoit maintenant une croissance de 6,5 % en 2021, une révision à la hausse par rapport à sa prévision de 4 % en janvier dernier. La croissance devrait ensuite ralentir et avoisiner 3,75 % en 2022 et 3,25 % en 2023. La Banque projette une possible majoration des taux d’intérêt au deuxième semestre de 2022 plutôt qu’en 2023.
Il est intéressant de noter que la Banque du Canada est la première banque centrale des pays du G-7 à ajuster à la baisse ses achats d’obligations et à devancer la date d’une possible hausse des taux d’intérêt. Jumelées à ses attentes de croissance accrues, ces décisions indiquent à coup sûr que la reprise est plus vigoureuse que prévu.
Le scénario de croissance
La Banque du Canada entrevoit un vigoureux rebond de la consommation dans le sillage de la vaccination et de la réouverture subséquente de l’économie canadienne. Elle prévoit aussi une croissance du PIB mondial légèrement supérieure à 6,75 % en 2021, de 4 % en 2022 et de près de 3,5 % en 2023.
Chez nos voisins du Sud, la Banque prévoit une reprise robuste grâce aux mesures de relance budgétaire et de la rapide vaccination. La hausse des prix des produits de base, dont le pétrole, stimule aussi le dollar canadien.
Incertitude à l’horizon
Ce scénario est fortement tributaire de l’évolution de la pandémie et du rythme de la vaccination ici au Canada, car les variants plus contagieux du virus créent « un degré inhabituel d’incertitude ». La pandémie et ses confinements ont touché de manière fort différente les divers secteurs et groupes de travailleurs. En fait, les nouveaux confinements portent un autre dur coup aux travailleurs faiblement rémunérés, aux jeunes et aux femmes. La Banque examinera donc une multitude d’indicateurs pour bien évaluer les conditions sur le marché du travail.
Actuellement hyperactif, le marché du logement a allumé un voyant d’alerte et la Banque surveille les risques qui pourraient être associés à la hausse rapide des prix des logements.
Malgré l’incertitude, la Banque estime que les entreprises et les ménages canadiens ont démontré leur résilience au cours de la pandémie comme en témoignent les statistiques du premier trimestre sur l’emploi et la croissance.
Inflation durable
Malgré l’ajustement à la baisse, les mesures d’assouplissement quantitatif demeurent fermement en place, car la Banque attend que l’inflation revienne de manière durable au taux cible de 2 %, vraisemblablement au deuxième semestre de 2022. D’ici là, la Banque prévoit que l’inflation grimpera temporairement (dans le haut d’une fourchette de 1 % à 3 %) au cours des prochains mois, une hausse imputable à la chute marquée des prix de certains biens et services au début de la pandémie, y compris la chute des prix de l’essence depuis décembre. La Banque entend poursuivre son programme d’assouplissement quantitatif et garder les taux d’intérêt bas sur toute la courbe de rendement.
Positionnés pour la croissance
Nos portefeuilles d’actions sont positionnés de manière à préserver leur rendement relatif récent, supérieur à celui des titres à revenu fixe. Les prévisions de croissance plus soutenue des économies canadienne et mondiale de la Banque du Canada appuient ce positionnement.
Nos portefeuilles de titres à revenu fixe sont positionnés en prévision d’une augmentation modeste des taux de rendement obligataires. Compte tenu de l’intention annoncée de la Banque du Canada d’ajuster son programme d’achat d’obligations et de majorer les taux d’intérêt en 2022, nous pensons être en bonne posture pour protéger les capitaux de nos clients.
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