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La valeur des conseils : « J’ai perdu gros à la bourse. Vais-je devoir retarder ma retraite? »

La valeur des conseils : « J’ai perdu gros à la bourse. Vais-je devoir retarder ma retraite? »

La valeur des conseils financiers : Le processus de planification de MD. Cette série d’articles illustre la situation financière de certains ménages de médecins du Canada et le processus de planification qu’utilise Gestion financière MD (MD) pour les aider à atteindre leurs objectifs. Même si ces études de cas dépeignent des personnages fictifs, elles sont néanmoins le reflet de conversations que les conseillères et conseillers MD* ont quotidiennement avec de vrais médecins et les membres de leur famille.

La carrière de Kevin, âgé de 42 ans, bat son plein. Il est urgentologue dans un hôpital, où il est réputé pour son sens de l’humour tranchant et son sang-froid.

Toutefois, en dehors du travail, Kevin a des difficultés personnelles et financières. La pandémie l’a touché durement : son père est décédé de la COVID-19 et il a subi de lourdes pertes pendant le krach boursier de 2020.

Le défi : « J’ai commis une grave erreur avec mon argent. Est-ce que j’ai anéanti mes chances de prendre une retraite anticipée? »

Kevin ne s’est pas empêché d’investir lorsque les cours boursiers se sont effondrés partout dans le monde en mars 2020. Investisseur autonome depuis le début de la trentaine, Kevin a l’impression d’avoir choisi des actions qui enregistraient une croissance spectaculaire.

Alors que le monde entier marquait une pause, Kevin a pris un pari risqué avec son portefeuille, qui constitue essentiellement son fonds de retraite. Il a tout vendu pendant le repli puisqu’il s’attendait à ce que les marchés boursiers plongent davantage sous l’emprise d’une pandémie sans pareil. Selon lui, il pourrait racheter à bas prix et réaliser un rendement élevé lorsque viendrait la reprise. Kevin a toujours voulu prendre sa retraite à 55 ans et ainsi éviter l’épuisement professionnel qui découle parfois de sa profession; cette décision allait accélérer son plan.

Le moment n’aurait pas pu être plus mal choisi : Kevin a vendu le 23 mars 2020, au moment où le marché était à son plus bas, et la reprise s’est amorcée presque immédiatement. C’était une erreur monumentale, au moment même où le nouveau coronavirus exacerbait la pression à son travail en raison de l’augmentation des cas de COVID-19.

Puis la pandémie est devenue une affaire personnelle. Kevin a reçu un appel de la résidence pour personnes âgées de son père de 80 ans : il avait reçu un diagnostic positif à la COVID-19. Un confinement signifiait des semaines de visites virtuelles. Quand l’état de son père s’est aggravé, Kevin a été appelé à son chevet pour lui dire adieu.

Il souhaite maintenant prendre une pause de travail un certain temps pour vivre son deuil. Il sait qu’il doit s’occuper de ses placements, en liquidités depuis mars 2020, mais il ne sait pas quoi faire. Cette mauvaise décision de courtage a-t-elle anéanti ses chances de prendre une retraite anticipée?

Les chiffres : le portrait financier de Kevin

Actifs

Mars 2020

Actuel

REER

357 000 $

275 000 $

CELI

71 500 $

55 000 $

Compte de société

625 000 $

500 000 $

Maison dans une petite ville (qu’il occupe avec son conjoint)

350 000 $

350 000 $

Héritage (sa part des avoirs de son père, s’élevant à 1,2 million de dollars, partagés avec ses frères)

400 000 $

400 000 $

Total

1 803 500 $

1 580 000 $

 

L’analyse : le regard neuf d’une conseillère MD

Kevin a admis qu’il n’allait pas bien et qu’il avait besoin de temps pour voir ses frères et régler la succession de son père. Pour se sortir de son marasme financier, il s’adresse à Stéphanie chez Gestion financière MD, qui lui a été présentée par un ami comme une personne qui pouvait offrir des conseils de planification financière impartiaux.

Un homme sans plan. À la suite de leur première conversation, Stéphanie a compris que Kevin faisait des placements sans plan ni filet de sécurité, et ce, depuis longtemps. Il connaissait la fluctuation des marchés, il effectuait des recherches sur les titres et il ciblait les rendements les plus élevés. Mais il n’avait aucune règle de base; il n’avait pas déterminé ses objectifs à court et à long terme, sa tolérance au risque ou ses attentes quant aux taux de rendement. Lorsque les marchés boursiers sont devenus volatils, il a joué le tout pour le tout. Il a pris plus de risques que nécessaire pour financer sa retraite anticipée.

Un héritage inattendu. Kevin était très ému en parlant du décès de son père. Il se sent coupable de toucher l’héritage. Ses frères et lui ne savaient pas que leur père avait autant d’argent : 1,2 million après impôt. Ils l’avaient toujours encouragé à voyager et à visiter sa famille en Angleterre, mais il avait toujours prétendu qu’il n’avait pas les moyens. Ils présumaient qu’il avait tout juste de quoi vivre et lui offraient parfois de l’aider. Tout le monde a été très déçu d’apprendre qu’il n’avait pas profité de la vie à la hauteur de ses moyens pendant ses dernières années.

Un besoin d’envisager l’avenir. Plus que tout, Kevin veut prendre une pause de quelques mois de l’urgence et commencer à bâtir un plan plus clair pour son avenir. Ne prévoyant pas avoir d’enfants, son conjoint Sébastien et lui veulent pouvoir voyager et passer plus de temps ensemble, sans que Kevin soit toujours de garde. Ils aiment la petite communauté dans laquelle ils habitent. Sébastien est un artiste, et ils ont parlé d’ouvrir une galerie d’art pour exposer les œuvres des talents de leur région.

Le plan

« Kevin avait honte de sa décision de vendre et hésitait à réinvestir, avec un si gros montant à sa disposition », affirme Stéphanie. « Il doit maîtriser sa culpabilité, reprendre confiance en son avenir financier et envisager une vie heureuse. »

Créer un meilleur équilibre entre le risque et le rendement. « Nous avons discuté plus longuement des motifs de ses placements et de son processus de réflexion », a poursuivi Stéphanie. « Il pensait plus à maximiser les rendements qu’à économiser pour sa retraite, sans tenir compte du risque. Dans notre processus de planification, nous avons déterminé deux éléments : le montant d’argent nécessaire pour atteindre ses objectifs et une stratégie de placement pour mesurer les risques. » Stéphanie lui a suggéré de placer un montant établi chaque semaine, pendant quelques mois. Kevin aurait la possibilité d’augmenter ce montant pour profiter d’éventuels fléchissements du marché. Une grande portion de son portefeuille de retraite pourrait être gérée par un professionnel, et il pourrait conserver la gestion du reste de son portefeuille, puisqu’il aime s’y adonner.

Revoir la date de son départ à la retraite. Après ce mauvais coup financier, Kevin craint que son plan de prendre sa retraite à 55 ans tombe à l’eau. Au lieu d’écarter complètement la retraite anticipée, Stéphanie lui suggère une retraite progressive en deux étapes. Il pourrait travailler à temps partiel à partir de 55 ans et tout de même gagner 200 000 $ par année pendant cinq ans, ce qui lui permettrait de compléter son portefeuille de retraite à 60 ans. Étant donné sa spécialisation en médecine d’urgence, il pourrait probablement travailler comme médecin suppléant ou accepter des affectations à court terme. Ils ont aussi parlé d’un plan successoral. Kevin n’a pas d’enfant ni de personne à charge, donc léguer de l’argent à un organisme de charité et à ses trois neveux serait une bonne façon de « passer au suivant » et d’honorer la mémoire de son père.

Réorganiser ses comptes de placement. Stéphanie a recommandé à Kevin de réorganiser ses comptes de placement (le type de placements et l’endroit où ils sont détenus) pour des raisons d’efficacité fiscale. Malheureusement, les pertes en capital subies dans son REER et son CELI (ses comptes enregistrés) ne peuvent pas être utilisées pour compenser les gains d’autres placements. C’est pourquoi la plupart des gens s’assurent de conserver leurs placements les plus audacieux dans leurs comptes de société, où les pertes en capital peuvent être déduites des gains. Mais l’expérience lui a permis de voir le processus de planification financière sous un nouvel angle et de découvrir la valeur des conseils. Il a choisi de travailler avec un conseiller en placement pour la majorité de son portefeuille, tout en continuant d’investir un petit montant lui-même.

Suivre vos objectifs pour déterminer la stratégie idéale pour vos placements

Le patrimoine ne se limite pas aux placements que vous choisissez : lorsque vous suivez un processus de planification financière, une stratégie cohérente guidera votre chemin. Cette façon de faire vous aidera à réaliser vos objectifs à court terme et à long terme, et à avoir les moyens de vivre la retraite à laquelle vous aspirez.

* « Conseiller MD » désigne un conseiller financier de Gestion MD limitée (au Québec, un conseiller en placement) ou un gestionnaire de portefeuille de Conseils en placement privés MD.

L’information ci-dessus ne doit pas être interprétée comme des conseils professionnels en placements ou d’ordre financier, fiscal, juridique, comptable ou de nature similaire applicables en contexte canadien ou étranger, et elle ne saurait en aucun cas remplacer les conseils d’un fiscaliste, d’un comptable ou d’un conseiller juridique indépendant.