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Réévaluez-vous le risque en cette période difficile?

Une étudiants sur son ordinateur portable regardant dehors.

Chaque chute des cours fait peur. Quand les marchés boursiers ont plongé de plus de 35 % plus tôt cette année, quelle a été votre réaction? En avez-vous perdu le sommeil? Sous le coup de la panique, avez-vous tout vendu?

La pandémie frappe durement les médecins. Ceux qui travaillent auprès ou près des patients atteints de la COVID-19 craignent de tomber malades ou de contaminer leurs proches. D’autres ont dû réduire leurs heures de travail et perdent des revenus à cause de la distanciation sociale. Et comme si ce n’était pas assez, les marchés ont connu une chute vertigineuse.

Après avoir profité d’un marché haussier pendant un peu plus d’une décennie, les investisseurs sont ébranlés. Vu l’incertitude mondiale quant aux retombées économiques de la pandémie, vous pourriez profiter du ralentissement des marchés pour voir si vous avez surestimé votre tolérance au risque.

Qu’est-ce que la tolérance au risque?

La tolérance au risque est une évaluation qualitative de votre capacité ou volonté de supporter la volatilité (donc, les pertes) relativement à vos placements.

Généralement, quand vous ouvrez un compte de placement, le conseiller ou l’institution financière vous pose des questions sur votre degré de tolérance au risque pour déterminer le type d’actifs qui vous conviendra compte tenu de vos objectifs financiers.

Puis, les années passent et vos revenus, votre carrière, votre horizon temporel, votre expérience notamment évoluent, et vous devez réévaluer votre niveau de tolérance. À titre d’exemple, le portefeuille du médecin en début de carrière, qui a beaucoup de temps pour épargner, comprendra probablement plus d’actions que celui du médecin à la retraite, qui a besoin des revenus maintenant.

La tolérance au risque s’évalue à l’aide d’une série de facteurs objectifs et subjectifs. Parmi les facteurs objectifs, citons l’âge, les revenus, les actifs, les dettes et le nombre de personnes à charge.

Les facteurs subjectifs sont établis au moyen d’une autoévaluation de :

  • votre horizon temporel de placement (la durée de l’épargne);
  • vos connaissances en placement;
  • votre expérience en placement;
  • vos objectifs de placement (ce à quoi servira l’argent);
  • vos réactions devant certains comportements des marchés, par exemple les baisses de 10 % ou plus, etc.

Si vous n’avez jamais connu les fluctuations d’un cycle de marché complet, votre autoévaluation reposera davantage sur des suppositions, surtout pour les questions du genre « Comment réagiriez-vous si vos placements chutaient de 20 %? »

Dans ces cas, il est préférable de transposer en dollars les pertes en pourcentages. Supposons que vous faites un premier placement à vie de 1 000 $; une perte de 20 % sur ce montant pourra sembler accessoire. Cependant, si vous continuez à investir, que votre argent fructifie et que votre épargne atteint un million de dollars, une perte de 20 % pourra vous sembler inacceptable.

Revoyez votre tolérance au risque

Vous aurez peut-être de la difficulté à évaluer avec précision votre tolérance au risque.

Selon l’économie comportementale, bien que les gens parviennent assez facilement à prédire le type de réaction émotionnelle qu’ils auront (colère, peur, dégoût, etc.), ils arrivent moins bien à en prévoir l’intensité et la durée1 .

Il se peut que le ralentissement pendant la pandémie vous fasse prendre conscience de votre véritable tolérance au risque. Vous pouvez envisager de revoir votre stratégie si les risques auxquels vous êtes exposé actuellement vous inquiètent. Sachez néanmoins que, lorsque les marchés s’effondrent, certains investisseurs s’affolent et développent une aversion excessive au risque. En période d’incertitude, il faut éviter de prendre des décisions sous le coup des émotions.

Communiquez avec votre conseiller MD* si vous avez des inquiétudes et demandez-lui s’il est temps de revoir votre portefeuille et votre plan financier.

Si vous décidez de rééquilibrer votre portefeuille (acheter et vendre) pour adapter le niveau de risque, n’oubliez pas qu’il pourrait y avoir des conséquences fiscales. De plus, si vous détenez un compte d’entreprise, ce changement pourrait se répercuter sur votre compte de dividendes en capital.

Rappelons que ce n’est pas pour rien que l’évaluation de votre tolérance au risque repose sur des facteurs objectifs et subjectifs. Vous avez peut-être les moyens d’être audacieux dans vos placements, mais le jeu n’en vaut pas la chandelle si vous en perdez le sommeil.

Si vous avez des questions concernant votre tolérance au risque et votre plan financier, veuillez communiquer avec votre conseiller MD.

 

*« Conseiller MD » désigne un conseiller financier de Gestion MD limitée (au Québec, un conseiller en placement) ou un gestionnaire de portefeuille de Conseils en placement privés MD.

L’information ci-dessus ne doit pas être interprétée comme des conseils professionnels en placements ou d’ordre financier, fiscal, juridique, comptable ou de nature similaire applicables en contexte canadien ou étranger, et elle ne saurait en aucun cas remplacer les conseils d’un fiscaliste, d’un comptable ou d’un conseiller juridique indépendant.

1 « Affective Forecasting », Advances in Experimental Social Psychology, 2003, p. 345–411, doi :10.1016/s0065-2601(03)01006-2.