Valeur des conseils : « Nous sommes des médecins en début de carrière. Aidez-nous à nous désendetter! »
La valeur des conseils financiers : le processus de planification de MD. Cette série d’articles illustre la situation financière de certains ménages de médecins du Canada et le processus de planification qu’utilise Gestion financière MD (MD) pour les aider à atteindre leurs objectifs. Même si ces études de cas dépeignent des personnages fictifs, elles sont néanmoins le reflet des conversations que les conseillers MD* ont quotidiennement avec de vrais médecins et les membres de leur famille.
Matéo et Naomi se sont rencontrés à la faculté de médecine, alors qu’ils attendaient d’utiliser un microscope au laboratoire d’anatomie. Cette rencontre fortuite a rapidement évolué pour devenir une relation durable. En couple à la fin de leurs études, ils ont décidé de mettre en commun leurs ressources financières pour mieux joindre les deux bouts. Matéo a maintenant 34 ans et est chirurgien généraliste depuis deux ans. Il aimerait constituer une société (s’incorporer). Naomi, elle, a 33 ans, et elle exerce depuis un an comme médecin de famille dans une clinique de groupe.
Le défi : « Comment rembourser rapidement nos dettes pour pouvoir enfin fonder une famille? »
Même si leurs revenus ont considérablement augmenté depuis qu’ils ont commencé à pratiquer, leur budget demeure extrêmement serré. Ils croyaient qu’à cette étape de leur vie, ils auraient moins de dettes puisqu’ils ont un train de vie plutôt modeste pour des personnes de classe moyenne.
« La situation est frustrante parce que, sur papier, nous gagnons pas mal d’argent », indique Naomi.
« Nous nous efforçons de rembourser nos dettes le plus rapidement possible, mais pour une raison qui nous échappe, le solde ne semble jamais diminuer. Nous voulons fonder une famille, ce qui signifie que nous devrons financer notre congé parental et ensuite, peut-être payer des frais de garde ou le salaire d’une nounou. »
Les chiffres : le portrait financier du couple
L’analyse : le regard neuf d’un conseiller MD
Lorsqu’elle a approché Alison, sa nouvelle conseillère MD*, Naomi était au bord du découragement. Elle et Matéo avaient rencontré leurs comptables respectifs à quelques reprises au cours des années précédentes, mais leur situation ne semblait pas avoir changé.
Le couple était déterminé à se débarrasser des 385 000 $ de dettes accumulées sur leurs lignes de crédit dans les cinq ans suivant la fin de leur formation.
Le plan? « Rembourser autant de dettes que possible. » Pour y arriver, les deux médecins effectuaient cinq ou six paiements tous les mois pour rembourser différentes dettes et réglaient intégralement le solde de leurs cartes de crédit. Vu leur désir d’amortir leurs dettes sur cinq ans, ils remboursaient près de 7 000 $ par mois sur leurs seules lignes de crédit, y compris des intérêts mensuels de plus de 1 000 $ la première année. Ils faisaient aussi régulièrement des paiements sur leurs prêts étudiants, même si ces prêts sont maintenant sans intérêt jusqu’en mars 20231.
Le cercle vicieux de l’impôt. Une analyse plus attentive de la situation a révélé que Naomi et Matéo ne planifiaient pas le paiement de leurs acomptes provisionnels, qui s’élevaient à 75 444 $ tous les trois mois. Plutôt, ils utilisaient leurs lignes de crédit pour payer l’impôt exigible. Alison leur a donc recommandé d’inclure les acomptes provisionnels dans leur plan financier afin de disposer de l’argent nécessaire le temps venu.
Une situation de trésorerie précaire. Pour donner vie aux chiffres, Alison et l’équipe de MD ont fait une projection des entrées et sorties de fonds du couple, qui a ainsi mieux compris où allait son argent. « Je leur ai montré qu’en utilisant constamment leurs lignes de crédit, ils se trouvaient à voler Pierre pour habiller Paul », nous raconte Alison. « Voilà pourquoi ils piétinaient et continuaient de crouler sous les dettes. » Leur frustration était à son comble et les incitait à dépenser de manière impulsive. Par exemple, ils pouvaient se payer des vacances de dernière minute afin de diminuer un peu le stress.
Une constitution en société trop hâtive. À la suggestion de son comptable, Matéo songeait sérieusement à exercer en société. Pourtant, après le paiement de ses dépenses, il serait resté bien peu d’argent dans la société. En fait, les frais associés aux exigences comptables et juridiques auraient surpassé les avantages fiscaux potentiels à ce moment-ci de sa carrière. Chez MD, nous conseillons souvent les jeunes médecins sur le meilleur moment pour constituer une société. Quand un ménage est lourdement endetté, comme dans le cas de Matéo et Naomi, l’incorporation peut ralentir l’atteinte de ses objectifs. Alison et son équipe ont effectué des projections pour montrer comment, en temps et lieu, une société serait pour Matéo un excellent outil de planification financière et d’épargne-retraite, mais que rien ne pressait.
Le plan : une stratégie de gestion des entrées et sorties de fonds
Rembourser ses dettes, une à la fois. Le premier conseil donné à ce couple a été de mettre un peu d’ordre dans sa façon plutôt chaotique de rembourser ses dettes. « Je leur ai présenté un plan qui tenait compte de leurs entrées d’argent. Ils rembourseraient certaines dettes en premier lieu, puis les sommes ainsi libérées serviraient pour la prochaine », nous explique Alison. Naomi et Matéo ont décidé d’accorder la priorité à leurs acomptes provisionnels, puis au solde de leurs lignes de crédit. S’ils n’avaient pas réglé le solde intégral de leurs cartes de crédit, cette dette aurait été la priorité absolue en raison de ses taux d’intérêt élevés.
Inclure l’impôt dans la gestion des entrées et sorties de fonds. Maintenant qu’ils mettent de l’argent de côté pour les acomptes provisionnels trimestriels, leur paiement ne les prend plus de court. Alison poursuit : « La stratégie? Mettre de l’argent de côté tous les mois pour le paiement de l’impôt, faire des versements automatiques sur la ligne de crédit (qui sera bientôt convertie en prêt à terme, une pratique courante quelques années après la fin de la résidence) et affecter une certaine somme à leurs dépenses personnelles et à leurs vacances. »
Se fixer des jalons pour mieux constater les progrès accomplis. Il existe de nombreuses stratégies pour contrôler l’endettement, comme le remboursement prioritaire des dettes aux intérêts les plus élevés ou de la dette la plus importante. Pour Matéo et Naomi, l’essentiel était de se doter d’un plan réaliste – et d’être satisfaits des progrès accomplis.
Avec un plan et de la patience, vous y arriverez
Maintenant qu’ils ont un plan, Matéo et Naomi savent exactement où va leur argent et ont une feuille de route qui leur permettra de rembourser leurs dettes d’études tôt dans leur carrière. Plus ils avanceront dans l’application de ce plan, plus ils pourront se concentrer sur d’autres objectifs. « Dans le processus de planification, nous devons nous adapter aux objectifs changeants des clients, comme l’achat d’une maison ou encore, comme dans le cas de Matéo et Naomi, le financement d’un congé parental », poursuit Alison.
Les couples de médecins sont financièrement différents des autres, car ils doivent souvent composer avec une dette d’études de plusieurs centaines de milliers de dollars.
« Nous ne sommes pas des magiciens; nous ne faisons pas disparaître les dettes », nous confie-t-elle. « Nous pouvons cependant proposer un plan réaliste qui aidera nos clients à atteindre leurs objectifs et à se préparer à l’étape suivante de leur vie. »
Votre conseiller MD peut vous donner des conseils clairs au moment où vous en avez besoin. Il ou elle mettra ses compétences à votre service et vous proposera des stratégies adaptées aux besoins financiers des médecins du Canada et de leur famille.
* « Conseiller MD » désigne un conseiller financier de Gestion MD limitée (au Québec, un conseiller en placement) ou un gestionnaire de portefeuille de Conseils en placement privés MD.
1 En avril 2021, le gouvernement du Canada a suspendu l’accumulation des intérêts sur les prêts d’études canadiens jusqu’au 31 mars 2023.
L’information ci-dessus ne doit pas être interprétée comme des conseils professionnels en placements ou d’ordre financier, fiscal, juridique, comptable ou de nature similaire applicables en contexte canadien ou étranger, et elle ne saurait en aucun cas remplacer les conseils d’un fiscaliste, d’un comptable ou d’un conseiller juridique indépendant.
VERSION TEXTE
|
Naomi |
Matéo |
Le couple |
Revenu annuel (après déduction des frais généraux et avant impôt) |
280 000 $ |
450 000 $ |
730 000 $ |
Revenu net après impôt (fondé sur les taux d’imposition de l’Ontario), moyennant des cotisations REER de 25 000 $ chacun |
140 920 $ |
220 300 $ |
361 220 $ |
Dettes • Ligne de crédit • Prêts étudiants • Prêt sans intérêt de papa et maman |
155 000 $ 40 000 $ |
230 000 $ 40 000 $ 35 000 $ |
500 000 $ |
Épargnes • REER
|
50 000 $
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50 000 $
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100 000 $ |