Si votre époux ou conjoint de fait est médecin ou étudie pour le devenir, gérer les finances du couple n’est pas une mince affaire. Certains apprécient ce rôle, mais d’autres l’assument par défaut, en raison de l’horaire de travail ou d’étude extrêmement rigide – et parfois impossible – de leur conjoint.
Si vous êtes responsable des finances de votre couple par choix ou par nécessité, sachez que vous n’êtes pas seul. Voici cinq moyens éprouvés par des personnes dans votre situation pour mettre de l’ordre dans leurs affaires et bien lancer l’avenir financier de leur couple.
Cinq conseils pour bien gérer vos finances
1. Poser les bases de votre partenariat financier
Une bonne communication entre conjoints au sujet des finances peut être profitable et réduire le niveau de risque, qu’il s’agisse de payer des factures, de régler des questions fiscales, de gérer des placements ou de demander l’aide d’un conseiller financier.
En planifiant ensemble vos finances, vous pourriez découvrir de nouvelles manières d’économiser, de réduire votre facture d’impôt et de compenser certaines lacunes, et ce, même si vos gérez vos avoirs séparément.
Par exemple, faites-vous le meilleur usage de vos crédits d’impôt? Qui devrait les réclamer pour réduire le fardeau fiscal de votre ménage? Si l’un d’entre vous gagne temporairement beaucoup moins d’argent que l’autre, voyez s’il est possible de recourir au fractionnement du revenu, une autre façon de réduire l’impôt total de votre ménage.
2. Planifier ensemble l’utilisation de vos revenus et liquidités
Différentes stratégies de planification s’offrent à vous pour garder plus d’argent dans vos poches et réduire le fardeau fiscal de votre ménage. Par exemple, d’un point de vue fiscal, il vaut souvent mieux que ce soit le conjoint qui gagne le plus qui paye les comptes; ainsi, celui qui gagne moins pourra placer une plus grande partie de ses revenus et sera moins imposé sur le rendement de ses placements. Les rôles pourront éventuellement s’inverser selon le parcours professionnel de chacun ou si vous fondez une famille.
Vous pouvez aussi explorer d’autres manières originales de planifier vos finances en mettant à profit votre potentiel commun. Par exemple, certains couples décident de vivre avec un seul salaire pendant un moment et de réserver le deuxième à un but commun, comme rembourser des dettes ou économiser pour un congé parental.
3. Gérer les dettes et les dépenses du ménage pour vivre à la hauteur de vos moyens
À mesure que les revenus de votre ménage augmenteront, il sera tentant de dépenser plus pour vous récompenser des années passées à vous serrer la ceinture durant les études, la résidence ou le fellowship de votre conjoint.
Avant de vous laisser aller dans le magasinage, faites ensemble le bilan de vos revenus et de vos dettes, et revoyez votre budget. Les médecins en début de carrière ont souvent de lourdes dettes d’études, notamment des dettes de carte et de marge de crédit ainsi que des prêts étudiants.
Que vous décidiez de les rembourser à deux ou de les gérer séparément, assurez-vous d’en connaître le montant et d’établir un plan pour les rembourser; vous pourrez ainsi plus facilement respecter votre budget et atteindre vos objectifs.
4. Envisager la constitution en société
Votre conjoint a peut-être déjà évalué les pour et les contre de s’« incorporer » pour payer moins d’impôt et reporter des revenus au moment de la retraite.
En étant incorporé, le médecin peut décider du revenu personnel qu’il tire de sa société chaque année.Cette pratique permet d’équilibrer le revenu imposable global du ménage – en le limitant si c’est avantageux financièrement – tout en laissant provisoirement un surplus dans les coffres de la société.
Les actifs de la société sont distincts des revenus et des biens personnels, mais il est important d’en tenir compte dans la planification financière du ménage, au même titre que les REER, les REER au profit du conjoint, les comptes d’épargne libre d’impôt, les prestations du RPC/RRQ et autres avoirs.
En tant que conjoint, il se peut que vous soyez aussi actionnaire de la société médicale ou employé à titre de responsable de la facturation. Si vous êtes employé, il est légitime que la société vous rémunère au tarif du marché. Par conséquent, une part des revenus de la société revient à votre ménage, plutôt que d’être versée à un tiers.
5. Planifier stratégiquement en vue de la retraite
La retraite peut sembler loin, mais en planifiant dès maintenant ensemble, vous pourrez utiliser votre épargne et reporter des impôts de la façon la plus avantageuse possible pour votre ménage, tout en ayant à l’esprit les revenus dont vous aurez besoin à la retraite. La plupart des médecins sont travailleurs autonomes et doivent financer eux-mêmes leur retraite. Souvent, ils commencent à économiser tard en raison de leurs longues et coûteuses années d’études, de résidence et, dans certains cas, de fellowship.
En revanche, si l’un de vous a déjà un régime de retraite ou une autre source de revenu fiable sur laquelle compter à la retraite, vous avez pris de l’avance. C’est un facteur à prendre en considération dès le départ dans votre planification financière, car vous pourrez alors utiliser votre argent à d’autres fins que la retraite.
Trouver les conseils et les ressources dont vous avez besoin
Le rôle de responsable des finances peut vous donner l’impression d’occuper un deuxième emploi, mais ces tâches quotidiennes seront plus gratifiantes si vous êtes convaincu que votre conjoint et vous prenez les bonnes décisions. Une planification financière complète vous aidera à mieux gérer vos revenus en tenant compte de vos objectifs familiaux à court et à long terme.
Votre conseiller MD* peut évaluer votre situation financière actuelle et vous proposer des options qui permettront à votre couple d’optimiser ses revenus, son épargne et ses placements sur le plan fiscal et d’assurer ainsi son avenir financier.
* « Conseiller MD » désigne un conseiller financier de Gestion MD limitée (au Québec, un conseiller en placement) ou un gestionnaire de portefeuille de Conseils en placement privés MD.
L’information ci-dessus ne doit pas être interprétée comme des conseils professionnels en placements ou d’ordre financier, fiscal, juridique, comptable ou de nature similaire applicables en contexte canadien ou étranger, et elle ne saurait en aucun cas remplacer les conseils d’un fiscaliste, d’un comptable ou d’un conseiller juridique indépendant.